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A PROPOS DE L’EXPOSITION ELOGE DE LA LENTEUR
Dans son livre éponyme, l’auteur Carl Honoré, affirme : « Voilà où nous mène notre obsession d'aller vite et de gagner du temps. A la furie. Furie au volant, en avion, dans les magasins, en couple, au bureau, en vacances, à la gym. Grâce à la vitesse, nous vivons l'âge de la rage (…) Dans cette guerre livrée au culte de la vitesse, la ligne de front se situe d'abord dans notre tête (…) Le temps libre n'est pas un vide à combler. C'est ce qui permet de réorganiser votre esprit de manière créative »
Né Slow Food, il y a une trentaine d’années en Italie, à l’appel d’un critique gastronomique qui voulait défendre la « diversité culinaire et la maitrise des circuits de production et de consommation » face aux implantations massives de fast food, c’est aujourd’hui un large mouvement Slow (ou en français le mouvement Doux) qui propose de multiples alternatives à l’accélération du monde dans tous les pans de la société (slow life, slow school, slow tourisme, slow management…).
La création Métiers d’Art est de fait au cœur de cette réflexion et de ce regard porté sur nos fonctionnements, ses acteurs savent combien le temps est nécessaire à l’apprentissage des gestes, au développement d’une identité forte de créateur, mais aussi aux diverses étapes d’une fabrication… Le même Carl Honoré le rappelle bien en ajoutant dans son propos « Lorsqu'un article est fait à la main, on sait que quelqu'un y a investi du temps - ce qui l'imprègne d'une réelle valeur. »
Eloge de la lenteur, ce sont 14 créateurs européens qui livrent un point de vue sur le sujet… Avec : Anne-Catherine Mortiaux et Nadine Sizaire (Belgique), Maïa Amiel, Claire Barberot, Jessie Bensimon, Lucie Boscato, Florence Bottazzi, Aude Bramoullé, Ségolène Cavelot, Clara Delaunay, Nina Faivre et Marion Parfait (France) et Nora Delanoë et Sarrah Kacem (Suisse)
A découvrir entre le 5 février et le 22 juin 2022 Du mardi au dimanche – De 10h à 12h30 et de 14h à 17h30 (Fermeture exceptionnelle le dimanche 1er mai) Accès libre

Article du magazine : LUXE INFINITY (publié le 22/01/2022)
"Les créations époustouflantes de Florence Bottazzi (Saint-Amarin, 68) jouent sur l’ambiguïté en proposant des formes hybrides, parfois animales, parfois végétales. Ces flacons aux dessins équivoques sont destinés à accueillir non seulement des parfums, mais aussi émotions brutes, souvenirs volatiles, imaginations éphémères ou transpositions perpétuelles."
Voir l'article complet :
https://www.luxe-infinity.com/lifestyle-art/exposition-eloge-de-la-lenteur-quand-la-valeur-prend-son-temps/

 

Article du site Comcom Lunéville Baccarat (publié le 08/03/2022) 
"ELOGE DE LA LENTEUR RENCONTRE AVEC FLORENCE BOTTAZZI :
Elle avoue que la passion de la terre l'a saisie dès son adolescence, même s'il lui a fallu plus de 30 ans de cheminement et de pratique amateur avant que d'envisager d'en faire un « Métier ». C'est ainsi qu'en 2017, dans le cadre d'un parcours de réorientation professionnelle, Florence Bottazzi  intègre le CPIFAC (Centre Professionnel International de Formation aux Arts Céramiques) de Velaine-en-Haye pour préparer un diplôme de Plasticien Céramiste.

Il lui semble important de suivre une formation diplômante qui vienne en quelque sorte légitimer et marquer la transition du statut de la céramique dans sa vie : de pure passion à métier. Elle a le sentiment que la terre fait partie d'elle, que c'est la matière même de la terre qui la pousse à la création, à la recherche perpétuelle pour la rendre vivante et expressive. Alors il faut croire au travail incessant, à une certaine forme d'acharnement, de pugnacité, dépasser le découragement parfois et ne pas cesser d'y croire. Et aussi bien sûr avoir plaisir à se confronter au regard du public, jouer le jeu des rencontres… autant de clefs pour avancer, évoluer.  

Son second centre d'intérêt est la danse, et ces deux activités ont en commun, à ses yeux, une forte implication du corps. Chercher le mouvement, écouter ses sensations, lâcher ses émotions pour rendre la matière, quelle qu'elle soit, vivante et expressive. Rien d'étonnant donc à découvrir que son parcours de formation s'est enrichi d'une formation en médiation artistique par le mouvement. D'ailleurs, elle aime le contact direct entre ses mains et l'argile, « loin de tout outil la terre devient un prolongement du corps.  La matière inerte se trouve habitée par les gestes dansés, la rendant expressive et vivante. »

Son leitmotiv : « lâcher prise dans le processus créatif, laisser les matières s'exprimer, épouser des formes improbables, garder l'empreinte de ce qui apparaît, de ce que la matière donne selon sa plasticité et ainsi permettre que chaque pièce se révèle unique. » Elle aime chercher de nouvelles matières premières à travailler, découvrir en allant à la rencontre des rares artisans qui travaillent encore dans les carrières d'argile, s'attacher à leur histoire et leurs provenances et puis jouer à les mélanger pour fabriquer des histoires.

Elle a toujours été fascinée, émerveillée, aspirée par les flacons, contenants emprisonnant et protégeant des choses précieuses. A la faveur du premier confinement, moment suspendu qui tout à coup offrait une autre perception du temps, un autre rythme, sans échéance qu'elle a choisi d'explorer cet espace. « En opposition à son contenu, et donc à l'âme, la bouteille, buticula en latin, symbolise l'enveloppe et donc le corps. Comme la boîte, elle contient le secret, le mystère. Telle une symphonie au temps, je respire les effluves de parfum qui s'échappent du contenant pour me ramener aux doux souvenirs de mon enfance ». Et dans le même temps elle découvrait notre appel à candidature pour Eloge de la Lenteur … le lien était donc tout naturel !

Elle vous propose donc un voyage dans un univers de contenants atypiques et un brin mystérieux, jouant avec des formes évoquant le minéral, le végétal ou parfois l'animal dont on peut avoir du mal à comprendre au premier coup d'œil la destination ou même la date de création. Ils sont presque des objets de camouflage, protégeant et enfermant des élixirs qui apparaissent alors quasiment évanescents, objets de temps et de mémoire, trésors à ne pas perdre, ne pas oublier.
 
Techniquement, elle associe diverses terres, elle joue à les mélanger, sculpter dans la masse, modeler, frapper à la plaque, tourner parfois… puis à les rehausser par des jus d'oxyde, des engobes de porcelaine, des touches d'émaux mats et à leur ajouter en contre-point des touches de verre de Murano filé au chalumeau. Et chaque pièce se découvre lentement, un premier regard la fait apparaitre simple, puis les détails apparaissent, se multiplient, redessinent et enrichissent la perception"

https://www.polebijou.com/presentation/eloge-de-la-lenteur-rencontre-avec-florence-bottazzi.html

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